jeudi 17 juillet 2014

Dublin et Joyce au hasard

Je marchais dans Dublin, au hasard, et je me suis retrouvé là.

J'ai ouvert Ulysse, au hasard:
... des ombresylvestres traversèrent silencieusement, flottantes, la paix matinale, se dirigeant vers la mer haute qu'il contemplait. Tout près du bord, et plus loin encore, le miroir des eaux blanchit, piétiné par le pas pressé de légères sandales. Sein blanc de la mer indécise. Ces accents enlacés, deux par deux. Une main qui pince les cordes de la harpe, mêlant leurs accords enlacés. Mots mariés, blancvagues, miroitant sur la marée indécise.
Un nuage se mit à couvrir le soleil lentement, totalement ombrant la baie d'un vert plus profond. Il se trouvait au-dessous de lui, ce bol d'eaux amères. La chanson de Fergus: je la chantais, seul dans la maison, soutenant les longs accords sombres. Sa porte était ouverte: elle voulait entendre ma musique. Réduit au silence par l'effroi et la pitié je suis allé à son chevet. Elle pleurait dans son lit misérable. Pour ces mots, Stephen: l'amer mystère de l'amour.
Où donc maintenant?

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