vendredi 12 mai 2017

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Tristan Blanc ne recule devant rien. Il traverse l'autoroute à pied, tutoie son patron, passe l'aspirateur le dimanche à vingt-trois heures, enfourche tous les matins son vélo sans pneus; il vous regarde en souriant et reste muet quand vous lui demandez l'heure, il retient les enfants par leur sac d'école pour monter dans le bus en premier et choisir la meilleure place, il quitte son bureau du vingtième étage en se jetant par la fenêtre, un élastique à la cheville.
Tout cela, il le fait dans le but de rendre plus intéressante son autobiographie. Sans doute la peur d'ennuyer ses lecteurs et la crainte d'écrire des banalités.

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